L'alcool pendant les fêtes, à méditer
Les fêtes de fin d’année sont des périodes d’excès. Qu’elles soient alimentaires, riche en émotions et ou en alcool, elles nous exposent à de nombreux risques pour notre santé. Et c’est à cette période que l’on enregistre des pics de décès suite à une crise cardiaque. Soyez prudents ! Chaque année, à Noël ou au jour de l’An, les urgences font le plein. Que ce soit pour les classiques accidents domestiques (blessures de la main avec le couteau à huitre, du bouchon de champagne responsable de traumatisme oculaire, des chutes lors de l’installation des décos de Noël), les intoxications et allergies alimentaires, les intoxications alcooliques mais aussi pour les maladies cardiovasculaires qui connaissent à cette période un pic de mortalité. Une augmentation de 4,5 % des décès d’origine cardiaque pendant les fêtes Les États-Unis enregistrent pendant les fêtes une mortalité par crise cardiaque accrue de 4,65 % (par rapport à la mortalité saisonnière attendue) et une mortalité naturelle due à d’autres causes accrue de 4,99 %. Si on pensait naturellement rattacher ce pic à la période hivernale et aux températures basses, une étude réalisée en Nouvelle Zélande en cette période de fêtes et publiée en décembre 2016 dans le prestigieux journal of American Heart Association a confirmé le lien avec la période des fêtes. Les chercheurs, australiens et néo-zélandais, ont analysé le nombre d’arrêts cardiaques survenus entre 1988 et 2013 en Nouvelle-Zélande, où les températures avoisinent les 25 degrés pendant la période des fêtes. 738.409 décès ont été recensés en vingt-cinq ans, dont 197.109 dus à des arrêts cardiaques. Les chercheurs ont constaté que la période du 25 décembre au 7 janvier est associée à une augmentation de 4,2 % du nombre de morts survenues liées à des problèmes cardiaques. Stress, alcool, excès alimentaires Selon les auteurs, cette hausse peut s’expliquer par plusieurs raisons : le stress émotionnel, l’abus d’alcool, les excès alimentaires et la consommation d’aliments particulièrement gras ou salés. Mais il faut également prendre en compte la situation des services de soins pendant cette période. Encombrement des services médicaux, manque de ressources médicales ou report de la consultation à l’initiative du malade en raison de l’éloignement d’un établissement de santé. Une charge calorique pouvant dépasser 5000 Kcal sur un repas Et tout récemment, une nouvelle étude vient d’être publiée par une équipe du New York Medical College (États-Unis), sur le lien entre repas de fin d’année et crise cardiaque. Ils ont étudié les données médicales de 2000 patients qui avaient fait une crise cardiaque et ont découvert qu’un seul gros repas de fête pouvait suffire à multiplier par 4 les risques de subir une crise cardiaque le jour même. La charge calorique d’un gros repas peut facilement dépasser les 5000 Kcal, soit l’équivalent de 8 repas équilibrés pour une femme sédentaire âgée de 18 à 40 ans. Alors si on a une maladie cardiaque ou une anomalie lipidique, le risque de crise cardiaque est à son maximum. Dans cette période de fêtes, il est donc recommandé aux personnes avec des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire de prendre soin de leur coeur et d’éviter les facteurs déclenchants de l’infarctus du myocarde comme l’activité physique trop intense, les excès alimentaires (notamment ceux de sel et de l’alcool), le manque de sommeil, le stress émotionnel, les colères, la consommation tabagique élevée, etc …et de rester attentif à la survenue de certains symptômes (sensation d’oppression dans la poitrine, palpitation, essoufflement ou douleurs thoraciques). #fêtes #crisecardiaque #décès #alcool #amercanheartassociation #stress #repas #calories #infarctusmyocarde #Newyorkmedicalcollege Sources : Revisiting the “Christmas Holiday Effect” in the Southern Hemisphere A Big Holiday Meal Can Trigger a Heart Attack